Une création issue du développement d’un pôle d’intervention à domicile destiné au public âgé et en situation de handicap.
Le pôle Age et Handicap de l’Association ADIAF-SAVARAHM propose une aide et un accompagnement à domicile par des auxiliaires de vie pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.
Le service est autorisé et tarifé par le Conseil Général : Arrêté du Président n°ARCG-DVAD-2013-0003 depuis le 20 mars 2006 pour 15 ans.
L’Association ADIAF-SAVARAHM est une association à but non lucratif. La famille ou la personne aidée est au centre du dispositif associatif.
La déontologie du secteur de l’aide à domicile précise que le « domicile est le lieu privé de la personne aidée qui abrite son existence familiale et intime ». La déontologie affirme « le bénéficiaire de l’aide est une personne quelle que soit sa situation, son état de santé physique ou psychique, son niveau d’intégration sociale ». L’Association ADIAF-SAVARAHM, s’inscrit dans cette démarche et se conforme aux règles légales qui sont en vigueur vis-à-vis des personnes aidées et des financeurs. Elle adapte notamment les documents transmis lors de la contractualisation, règlement de fonctionnement, contrat, etc… afin de communiquer en toute transparence sur le fonctionnement et l’organisation du service rendu.
Pour le pôle Âge et Handicap, l’avènement de la loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV), le développement de l’activité en direction de publics toujours plus vulnérables impliquent une adaptation des projets de services et des pratiques internes. Dans le souci de se conformer aux principes de la loi 2002-2 le projet de service réaffirme la place du bénéficiaire au centre du dispositif.
La structuration du service s’oriente vers la création d’un groupement d’usagers. En juillet 2015, l’Association ADIAF-SAVARAHM a obtenu le Label CAP’HANDEO. Aujourd’hui, le pôle Âge et Handicap se structure autour du cahier des charges du label CAP’HANDEO. Depuis le mois de décembre 2015, nous avons créé un groupement d’usagers que nous appelons le CEVADOM. Le cahier des charges du label implique d’inviter les bénéficiaires du service régulièrement dans l’année. La gouvernance de l’Association a souhaité profiter de ce prérequis pour relancer la dynamique associative. Bien souvent, malgré la contractualisation, les bénéficiaires ne savent pas comment s’organise leur service à domicile et le déplore. A ces rendez-vous du CEVADOM viennent les bénéficiaires mais aussi leurs proches aidants.
Créer une instance de représentation des usagers reste un challenge pour un Service à Domicile. Le bénéficiaire est chez lui, le service à domicile apporte un accompagnement adapté à la demande du bénéficiaire. La relation inter-individuelle tend à s’installer entre l’auxiliaire intervenant à domicile et le bénéficiaire.
Un des enjeux d’un service à domicile prestataire comme l’Association ADIAF-SAVARAHM est de créer les conditions d’une triangulation (renforcer la place du tiers médiateur).. Il s’agit de permettre aux salariés d’intervention une certaine qualité de vie au travail (formation et perspectives) et aux bénéficiaires une qualité de service inscrite dans un contrat de prestation. Chaque bénéficiaire est unique, servi chez lui, a pour intérêt la satisfaction de sa demande. Par conséquent, chaque
bénéficiaire a peu conscience des autres personnes accompagnées par le service à la différence de ce qui peut être vécu dans un établissement médico-social où les bénéficiaires se rencontrent dans un lieu de vie commun.
Les freins internes
Au moment de sa création, ce dispositif innovant était vécu comme une contrainte par les équipes encadrantes. Ce dispositif peut facilement se transformer en « bureau des plaintes », ou contribuer à cristalliser, autour de quelques-uns seulement, les postures « client-service-privilège». D’autre part, comme précisé dans son objet, il s’agit d’accueillir les bénéficiaires en groupe, les cultures d’intervention d’un SAAD prévoient l’accueil individuel du bénéficiaire. Ce dispositif innovant implique de faire évoluer les cultures de travail.
Les freins externes
La tarification finance un taux d’encadrement calculé au plus juste. Les équipes encadrantes ont d’abord pour mission le management des équipes et le suivi individuel des situations des bénéficiaires.
Le temps d’animation de groupe d’usagers n’est pas compté ni envisagé.
Plusieurs rendez-vous ont été nécessaires pour construire le CEVADOM tel qu’il fonctionne actuellement. La gouvernance et la direction de l’association ont eu la volonté de sublimer ce dispositif afin de créer des rendez-vous d’échanges et de partage. Il a fallu créer des règles de séance et construire des ordres du jour pour favoriser, créer les conditions de l’écoute de chacun et désamorcer les freins internes.
Aujourd’hui le CEVADOM est un outil pour construire la relation « encadrement, salarié d’intervention, bénéficiaire ». Parce qu’ils permettent à la personne accompagnée de comprendre et d’agir pour l’organisation de service, ces rendez-vous facilitent la relation des professionnels et de la personne accompagnée au domicile. Il persiste moins de malentendus, l’équipe d’encadrement est accessible, c’est un lieu supplémentaire d’écoute et de réponse aux questionnements.